Le parlement de circonscription s’est réuni le samedi 28 janvier au foyer de jeunes travailleurs de Tours, pour sa première session.

C’était un de mes engagements de campagne fondé sur les bases de la démocratie permanente, que je défends depuis des années, cette démocratie qui vit partout et tout le temps. C’est un expérimentation car je ne suis sûr de rien quant à la forme qu’elle peut prendre, quant aux conditions réelles de sa réussite et comme je n’ai pas de références explicites sur un tel format de participation, nous testons, ajustons et évaluons en continu ce parlement. Son lancement, son organisation initiale et son fonctionnement ont été réfléchis avec un groupe de citoyens volontaires depuis l’été. Et le 28 janvier, tout a commencé. C’est donc avec une certaine émotion que j’ai accueilli les 75 participants tirés au sort ; citoyens tourangeaux, acteurs de la société civile et représentants de forces politiques ! 

Fonctionnant avec les ingrédients du parlement national : auditions, travaux parlementaires, débats et prise de décisions, le parlement a été lancé tout à la fois sur un sujet sur lequel j’ai choisi de le saisir : le projet de loi asile et immigration qui arrivera prochainement à l’Assemblée nationale et en même temps sur la définition des auto-saisines du parlement, les sujets choisis par les participants. 

 

Après une première présentation du dispositif le 10 décembre dernier, nous sommes donc entrés dans le vif du sujet avec des auditions pour un travail d’appropriation du sujet et de montée en compétence collective en vue de la loi immigration et asile. Nous avons accueilli la Ligue des droits de l’homme, Utopia 56 et Chrétiens migrants qui sont venus parler du parcours législatif des demandeurs d’asile, de l’engagement citoyen sur le territoire et de la question des mineurs non accompagnés. 

Les échanges ont été très riches et ont permis à tous une meilleure compréhension du contexte et des enjeux autour des questions liées à l’asile et à l’immigration. Ces sessions d’auditions permettent de rencontrer des acteurs de terrain et de se nourrir collectivement des savoirs professionnels, bénévoles et d’usage des uns et des autres. L’enjeu n’étant pas que les participants deviennent des professionnels de la question mais bien qu’à travers la rencontre et le partage d’expertise ils puissent apporter un avis constructif sur la question par des outils d’intelligence collective. 

La journée s’est poursuivie avec une présentation des différentes commissions de travail. Les participants se sont répartis dans 5 groupes thématiques, correspondant aux 5 piliers du parlement de circonscription : 

  • Lutter contre la Pauvreté
  • Reprendre confiance dans la démocratie
  • Défendre une écologie équitable
  • Transformer l’économie 
  • Promouvoir l’Égalité et lutter contre les discriminations

Chaque commission a ensuite fait le choix d’un sujet en lien direct avec un projet de loi, une actualité de l’Assemblée nationale ou une préoccupation locale. 

 

Pour aider les participants à définir ces sujets et la manière d’agir dessus, les différents outils et cadre d’action parlementaires ont été présentés. A charge pour moi de me saisir des propositions qui seront formulées, de les amener à l’Assemblée nationale. 

L’aventure ne fait que commencer et déjà on sent une grande envie de toutes et tous pour participer aux travaux des commissions. Le parlement se réunira sur un premier cycle de 4 journées d’ici l’été et alimentera mon travail de député. Après cette phase, nous apporterons tous les ajustements nécessaires et ouvrirons à un renouvellement autant que de nécessité. 

C’est une vraie opportunité pour rendre les travaux de l’Assemblée nationale accessibles et poursuivre ce qui a fait mon parcours et je l’espère, nourrira les participants, s’inscrire dans une démarche d’éducation populaire, cet apprentissage collectif au service de l’émancipation et d’un pouvoir d’agir renforcé.  . 

Merci à tous les participants !! On se retrouve le 11 mars pour la seconde session.