Le député écologiste Charles Fournier transforme temporairement sa permanence en centre d’hébergement d’urgence pour accueillir des familles tourangelles à la rue.

Faute de réponse satisfaisante à la saturation de l’hébergement d’urgence à Tours, Charles Fournier, député écologiste de la 1ère circonscription d’Indre-et-Loire, et le collectif Tourangeau “Pas d’enfants à la rue” , transforment la permanence du député en centre d’hébergement d’urgence pour des familles sans domicile à partir de jeudi 9 novembre.

Le nombre de personnes à la rue a atteint un niveau jamais vu : la France compte près de 2800 enfants à la rue, dont 42 à Tours. Au total, 8351 personnes étaient sans solution d’hébergement d’urgence après avoir appelé le 115 en octobre, chiffre qui pourrait augmenter en considérant le non recours au 115 selon le Collectif des Associations Unies, l’UNICEF France, la FCPE et Jamais sans toit.

Le collectif national “Pas d’enfants à la rue” , qui ouvre des écoles et des gymnases par dizaines sur le territoire pour abriter de manière précaire des familles à la rue, a lancé un cri d’alerte aux pouvoirs publics sur la saturation de l’hébergement d’urgence et le manque de places. A Tours, ce sont 1100 places d’hébergement d’urgence qui manquent pour accueillir des familles sans domicile. La crise économique et l’hiver approchant ne font que renforcer cette urgence absolue.

Face à cette situation dramatique, le député Charles Fournier transforme à partir du jeudi 9 novembre et pour cinq nuits sa permanence en centre d’hébergement d’urgence, afin de mettre à l’abri des familles sans domicile et alerter les autorités sur le manque de moyens pour appliquer le droit au logement.

Selon Charles Fournier, député écologiste d’Indre-et-Loire : « La situation dans nos territoires, comme ici en Indre-et-Loire, n’est plus tenable. Il est indispensable de renforcer au plus vite la capacité du parc d’hébergement d’urgence. Il devrait y avoir un consensus pour qu’aucun enfant ne dorme dehors dans notre pays. Protéger les enfants, quelle que soit leur situation, est une question d’honneur. »

Selon le collectif tourangeau « Pas d’enfants à la rue » : « Malgré tous nos efforts, cette situation intolérable non seulement perdure, mais s’aggrave depuis l’été; En 2017, le président de la République avait promis qu’il n’y aurait plus de personnes à la rue en France. Or depuis la rentrée, le nombre de familles recensées ne cesse de croître de semaine en semaine. Et notre colère aussi. »

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