Le député écologiste de Tours a rendu publics ce jeudi les résultats d’une étude qu’il a menée sur les polluants éternels. Charles Fournier a fait tester douze habitants de sa circonscription ou de sa connaissance. Onze d’entre eux présentent ces PFAS dans leur organisme.

Charles Fournier, savait déjà qu’il était contaminé aux PFAS, ces substances chimiques très présentes dans notre quotidien, prisées pour leurs propriétés anti-adhésives, anti-tâches et imperméabilisantes. Mais que l’on appelle aussi, et surtout, polluants éternels car ils ne se dégradent que très lentement, et qu’ils sont liés à des problèmes de santé selon diverses études publiées sur le sujet. Ils peuvent en effet augmenter le risque de cancers, de problèmes cardio-vasculaires ou encore de problèmes d’infertilité. En juin dernier, Charles Fournier avait révélé que son taux de PFAS dans le corps était très élevé, et ce jeudi il a communiqué d’autres résultats inquiétants. Pour en avoir le cœur net, il a fait tester les cheveux de douze habitants de sa circonscription ou de sa connaissance. Et les résultats sont édifiants. Onze de ces douze personnes présentent des PFAS dans leur corps (seulement 12 PFAS ont été testés sur les 12.000 existants). 

Cette étude tourangelle va en tout cas bien servir au député écologiste de Gironde, Nicolas Thierry, présent ce jeudi à la présentation des résultats. Lui lutte depuis un an pour l’interdiction de ces substances toxiques. « Ça fait une dizaine de villes que je fais. Ça s’inscrit dans un tour de France où on a la même méthode partout, où on teste les cheveux des citoyens. Ce n’est pas une étude épidémiologique, on n’est pas un institut scientifique, mais on parvient à démontrer que ces polluants éternels sont présents dans le corps de plus de 90 % des gens. Donc c’est effectivement pour mettre ce sujet dans le débat public et aboutir à un changement de législation, puisqu’on va proposer une loi début avril pour interdire ces polluants éternels que sont les PFAS et qui sont liés à des pathologies que l’on connaît très bien ».