Récit d’une nouvelle journée de tournée citoyenne au centre ville de Tours ce vendredi 20 janvier.

Nouvelle journée de tournée citoyenne en allant à la rencontre des commerçants du marché Saint Paul aux côtés d’Iman Manzari, Délégué au commerce, à l’artisanat, aux congrès, aux foires, aux marchés, aux manifestations commerciales. Les marchés sont des lieux précieux de nos quartiers où toutes les générations se croisent et où la notion d’appartenance à un espace de vie partagé prend tout son sens. Développer l’économie de proximité par la réduction des intermédiaires entre les producteurs et les acheteurs finaux est aussi primordial pour revitaliser notre économie. Les marchés s’ils sont souvent investis par les femmes et les hommes  politiques à l’aune de nouvelles élections (ce que je manque pas de faire aussi), ils sont propices à ce lien permanent avec les habitant.es et leur vie quotidienne. Au-delà des nombreux échanges avec les commerçants et usagers du marché, j’ai aussi pu partager le bilan de mes 6 premiers mois de mandat.

En fin de matinée, je suis allé rencontrer l’équipe du restaurant universitaire des Tanneurs pour échanger sur leur quotidien, leur organisation et leur conditions de travail. L’équipe est très soudée et nos échanges furent très conviviaux ! J’ai pu découvrir des parcours de vie et des formations que je ne connaissais pas forcément. Le restaurant universitaire est très utilisé et s’avère d’ailleurs trop exigu, l’équipe serait heureuse de pouvoir pousser les murs pour accueillir les nombreux étudiants qui se pressent à ses portes. L’accès à des repas équilibrés à bas prix permet aux étudiants de se nourrir correctement, ce qui constitue un point fondamental dans la réussite de leurs études. La proposition du repas à 1 euro pour tous, porté dans le cadre d’une proposition de loi par le groupe socialiste, prend tout son sens. Elle est une mesure pour répondre aux enjeux de précarité grandissante des étudiants mais aussi à la nécessité de leur autonomie. Ce n’est pas parce que les parents disposent de ressources que les étudiants en bénéficient directement, ils cherchent aussi à pouvoir assumer cette autonomie. Enfin, le restau U c’est aussi un lieu fort de lien social, d’autant plus nécessaire après la période Covid où l’accès à l’alimentation se faisait à travers la distribution de paniers repas.

Ensuite pour prolonger cette thématique de la vie étudiante, j’ai déjeuné avec 5 étudiants du SET (Syndicat Étudiant de Tours). Ils ne m’ont pas caché leur grande inquiétude face à la réforme de l’accessibilité aux masters, qui se fait maintenant via une plateforme en ligne sur le même principe que Parcours’Sup. Bien entendu, nous avons parlé revenu d’autonomie, conditions de la vie étudiante (logement, alimentation, santé…). Le parlement de circonscription que nous avons lancé pourrait se saisir de ces sujets. 

J’ai fini cette journée de tournée citoyenne en immersion au sein du service des urgences pédiatriques de Clocheville. Je poursuis ainsi mon périple dans le milieu hospitalier qui souffre tant. La question des services publics est un des sujets prioritaires de mon action en circonscription. L’enquête populaire initiée par l’association Convergence Services Publics et à laquelle je m’associe en est une des traductions, au-delà de mes initiatives parlementaires sur ce sujet lors des lois de finances par exemple. 

Au milieu de la course des personnels (et encore nous étions là dans un après-midi plus calme), j’ai pu constater un service aux locaux sous dimensionnés, des locaux conçus il y a trente ans et manifestement inadaptés aujourd’hui. L’équipe est calibrée sur un fonctionnement « normal » mais les situations de crise se multiplient comme en décembre avec les effets cumulés de la bronchiolite et des grippes. Cela se traduit par un épuisement des personnels dont les durées de garde restent trop longues. L’édifice tient grâce au dévouement des personnels même si la lassitude se fait sentir. En entrant on peut lire « en grève » et cela fait deux ans que c’est ainsi, sans changement notable. Bien sûr les personnels ne sont pas en grève effective (les règles ne le permettent pas) mais ils souhaitent ainsi interpeller sur les difficultés récurrentes auxquelles ils sont confrontés. Il est plus qu’urgent de protéger nos services publics et notamment l’hôpital public. Ce constat n’est pas propre à ces urgences à Tours, les alertes sont en tant d’endroits. Je souhaite être un témoin avisé de ces situations et en porter la parole dans l’hémicycle et auprès des institutions concernées. Un grand merci pour l’accueil, au médecin chef du service et à toute l’équipe en particulier les infirmières avec lesquelles j’ai pu échanger très concrètement.