Le vendredi 13 janvier, je suis allé à la rencontre des habitants et des acteurs des quartiers Lamartine, Bretonneau et Tonnellé.

J’ai pu rencontrer différentes professions et différentes réalités de vie, dans le cadre de la cinquième journée de tournée citoyenne. 

Je me suis d’abord rendu à l’hôpital Bretonneau pour rencontrer l’équipe mobile de soins palliatifs. L’équipe est constituée d’une vingtaine de personnes : aides-soignantes, médecins, infirmières, psychologue, cadre de santé, secrétaire. J’ai pu échangé longuement avec les professionnel.le.s de santé confrontés à des problématiques de soins palliatifs. Le soulagement de la douleur et l’accompagnement des proches sont centraux dans les réflexions menées par l’équipe. Elle dispense aussi des formations pour partager son expérience au sein de l’hôpital ainsi qu’à des unités de soins extérieurs. 

 

J’ai pu enfiler une blouse de stagiaire pour assister à un staff en oncologie. Cette immersion dans la vie d’un service hospitalier m’a plongée dans des situations très concrètes de réflexion éthique. A l’aune de la Convention Citoyenne sur la Fin de Vie, je voulais comprendre la réalité de terrain et les situations rencontrées par les professionnels de santé pour prendre le recul nécessaire sur des débats qui peuvent parfois être caricaturaux. 

 

Au moment où une convention citoyenne se penche sur la question de la fin de vie, je voulais mieux comprendre les enjeux vus par les professionnels. Des attentes fortes existent dans notre société et les débats à venir doivent être éclairés de tous les points de vue. 

 

Un grand merci au docteur Chaumier et à son équipe pour l’accueil ainsi qu’au CHRU-Tours, pour le temps consacré, pour la qualité pédagogique de cette visite et pour le professionnalisme que j’ai pu mesurer très concrètement.

J’ai déjeuné avec Amélie Bert et Romain Briere, représentant tourangeaux de l’Association Nationale des Etudiants en Médecine en France (ANEMF). Ils ont pu me partager leurs inquiétudes sur les possibles réformes de la formation des médecins et leur regard sur l’enjeu crucial de la lutte contre les déserts médicaux et les solutions à porter afin d’apporter une couverture médicale dans tous les territoires français. Notre Région est particulièrement concernée et si Tours a pu compter sur une offre satisfaisante jusqu’à aujourd’hui, les perspectives sont beaucoup moins réjouissantes avec de vraies inquiétudes en raison de nombreux départs en retraites mais aussi des évolutions attendues dans les manières de pratiquer (exercice plus collectif, pluridisciplinaire). 

Ils ont notamment pu m’évoquer la possibilité, trop peu connue et utilisée,  de développer les Contrats d’Engagement de Service Public -CESP- avant la 4ème année. Parmis les pistes abordées : l’anticipation de la mise en place et l’insertion des maisons de santé pluridisciplinaire dans les territoires, le développement de la médecine salariée, l’accompagnement de l’insertion des étudiants dans leur stage en milieux rural avec une aide pour le logement et le remboursement des frais kilométriques, etc. Dans un contexte de tension toujours forte des personnels soignants, il m’était important de rencontrer les représentants de la jeunesse pour discuter de l’avenir de la santé publique dans nos territoires. 

Nationalement, il manque 6 000 généralistes en zone rurale, pour permettre d’atteindre 1 médecin pour 1 000 habitants. La liberté d’installation ne doit pas venir au détriment du droit d’avoir accès aux soins. Il nous faut trouver des solutions collectivement. 

En début d’après-midi, je me suis ensuite rendu au collège Lamartine, où j’ai été chaleureusement accueilli par la chorale du collège (un chant a propos « liberté, égalité, fraternité » des Enfantastiques). Les élèves m’ont présenté les options cinéma et éloquence du collège. De beaux projets cinématographiques ont été réalisés depuis 10 ans avec l’appui notamment de l’association Sans Canal Fixe.  

Après avoir répondu aux  journalistes en herbe de Radio Alphonse (https://www.instagram.com/Radioalphonse37), la radio de l’établissement, j’ai eu à répondre à 43 questions soigneusement préparées par des élèves de tous niveaux, membres du Conseil de Vie du Collège et délégués de classe. Des questions sur mon parcours, mes projets, le rôle d’un député, sur l’école et le collège en particulier, l’écologie… beaucoup de sujets et une grande curiosité de la part des élèves.

Des questions pertinentes, qui nourrissent ma réflexion, interrogent avec simplicité l’exercice qui est le mien et ouvrent sur de vrais sujets. Merci à elles et eux pour leur implication, leurs questions directes et leur travail de préparation.

Merci à l’ensemble du corps enseignant, à Christelle Picard-Boutet, principale du collège, qui ont préparé avec soin cette rencontre marquante, autant pour les élèves que pour moi.

C’est le 6ème établissement scolaire que je visite depuis le début de mon mandat et cet exercice est vraiment stimulant et pertinent dans mon exercice. 

Merci également à Sabrina Hamadi, conseillère départementale du canton de m’avoir accompagné dans cette belle après-midi.

J’ai fini la journée au bar “Les Beaux Gosses”, où j’ai pu échanger librement avec une vingtaine de personnes sous le format de QAD (Questions au Député). Le principe ? Toutes les questions sont les bienvenues pour venir échanger en transparence sur mon exercice de député : mon quotidien, mes combats, mes prises de décisions, mon implication dans les affaires locales, … mais aussi pour évoquer des sujets locaux sur lesquels les participants souhaitent m’interpeller. 

J’apprécie particulièrement ces moments privilégiés où je peux vous rencontrer plus directement autour d’un verre pour échanger et discuter. Vous êtes les bienvenu.es lors des prochains QAD, programme à venir sur mon site internet.