En marche arrière toute ! Un programme réactionnaire loin des préoccupations des Français
Réarmement civique, réarmement démographique, ordre, travail… Au lieu de donner un horizon souhaitable aux Français, les annonces du président de la République lors de la conférence de presse du mardi 16 janvier ancrent la France dans le passé. Ses mesures paternalistes et réactionnaires, notamment sur l’école, la natalité et l’assurance chômage, sont aux antipodes des préoccupations des Français sur le pouvoir d’achat, le niveau des salaires, l’accompagnement face à l’urgence écologique, la réponse aux maux profonds de l’école. Pire ses annonces, jusque dans les expressions utilisées comme « Pour que la France reste la France”, semblent faire la courte échelle à la droite identitaire et conservatrice. Cette tactique visant à reprendre les thèmes du rassemblement national et la rhétorique pour endiguer la vague de l’extrême droite n’est ni souhaitable, ni efficace. Au moment où la guerre gagne du terrain partout et les fractures sociales s’amplifient, nous attendions un discours d’apaisement et des mesures ambitieuses.
Un tournant écologique promis après son élection en 2022 qui n’adviendra pas
Qu’il est loin, le virage écologique annoncé entre les deux tours de l’élection présidentielle en 2022. L’urgence écologique semble reléguée au fond d’un tiroir et remplacée par un déni climatique : aucune réponse concrète n’est donnée pour faire face collectivement aux conséquences du dérèglement climatique, dont les inondations dans le Nord de notre pays en sont l’exemple. C’est le statu quo qui prime. Emmanuel Macron semble confiant quant-à l’adaptation naturelle et progressive de nos villes et de nos paysages, à l’opposé des solutions recommandées par la communauté scientifique pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre et réduire les risques. Actant son virage à droite, le Président continue d’opposer « écologie » et « progrès » et assume de produire davantage et « d’accélérer » quitte à supprimer des normes environnementales protectrices du vivant considérées comme des freins à l’investissement et l’innovation.
Un quinquennat en manque de souffle qui peine à se réinventer
Finalement, ce kidnapping de plus de 2 heures des médias en prime time, nous aura au moins appris une chose : il n’y a plus d’ambition et de créativité dans ce quinquennat. Sur la forme, ce sont toujours les mêmes méthodes : présidentialisme, verticalité, omniscience, ou comment faire diversion en détournant le regard des vraies préoccupations des Français. La rhétorique du mouvement, esprit de la campagne présidentielle de 2017 et le triptyque « audace, action, efficacité », répété à plusieurs reprises, sonnent creux face au programme conservateur proposé. Nous attendons désormais la feuille de route du premier Ministre relégué à l’intendance, ou plus certainement sa feuille de déroute.
Relations presse : Léa De Lamotte lea.delamotte@clb-an.fr 06.60.33.68.38