C’est toujours un peu long mais je souhaite en cela éviter les réductions de sens auxquelles nous assistons si souvent.

Des nouvelles de mon organisation

Bon pas de temps d’acclimatation pour Lea Delamotte et Zélie Geneix , elles se sont retrouvées directement dans le bain législatif et à travailler sur mes premiers dépôts d’amendements, j’y reviendrais plus loin. Et dans le même temps, il faut entrer dans cette grande maison, obtenir son badge, son ordinateur, se repérer dans les lieux… on y est presque pour elles et depuis que j’ai un bureau, elles peuvent l’utiliser.
Ce bureau se trouve au 3 rue Aristide Briand et donne un accès quasi direct sur le Palais Bourbon, vous savez quand il faut courir pour aller voter dans l’hémicycle, et bien la distance sera raisonnable pour moi.
Le 3 éme recrutement est en cours comme annoncé et j’ai ouvert ce poste assez largement. J’ai reçu 45 candidatures en moins de 5 jours. Merci d’ores et déjà à toutes celles et ceux qui se sont montré.es intéressé.es. Le choix sera cornélien.
J’ai proposé à Marie Quinton de faire ces entretiens avec moi, une autre manière de maintenir le lien avec ma suppléante, fonction éphémère que nous souhaitons faire vivre autant que faire se peut. Reste à caler des dates et là rien n’est simple.
Ce recrutement est pour un poste essentiellement en circonscription, à Tours.
Enfin, je suis à la recherche d’un lieu de permanence parlementaire, je souhaite pouvoir partager un lieu plutôt qu’un lieu tout seul. Des contacts sont en cours, à suivre.

La vie en circo

A ce stade, le travail à l’Assemblée est tellement intense qu’il ne me laisse pas beaucoup de temps en circonscription, à moins de sécher des séances. Il faut le dire, il est impossible d’être présent tout le temps et partout. Il y a parfois des réunions de commissions en même temps que des séances publiques ou en même temps que des événements essentiels dans le territoire. Alors l’image de l’hémicycle un peu vide, n’est pas seulement le fruit d’une faible présence effective des député.es mais d’arbitrages qu’ils ou elles rendent sur ce qui est important à ce moment là. Le mieux est de raconter quand c’est possible ces arbitrages. Cela va mieux en le disant.
Ainsi et pour exemple, ce jeudi j’organise une réunion en circonscription pour dessiner la suite du travail collectif sur le terrain et bien je quitterai Paris jeudi après midi, alors que la séance publique se prolongera jusqu’à vendredi. C’est un choix difficile aujourd’hui, ne mesurant pas encore toutes les subtilités pour prioriser au mieux.
Mais sinon, le week-end est consacré aux représentations, rendez-vous sollicités et rencontres avec les acteurs du territoire. Ce week-end, c’était bien entendu le 14 juillet mais aussi la journée de lutte contre l’antisémitisme et le racisme et la célébration des justes. Ce fut aussi des rendez-vous individuels pour répondre à des demandes ou questions posées par des habitant.es.
Je vais évidement organiser cela de manière plus précise quand l’équipe sera complète et que je disposerai d’une permanence.
Donc je suis presque au point : j’ai ma carte de train, mon pass navigo arrive demain et j’irais chercher un abonnement vélib. Si je l’évoque c’est qu’il n’y a rien d’automatique pour accéder à un abonnement métro et vélo mais par contre l’Assemblée nationale nous propose automatiquement des vols en avion… certes nos vies sont trépidantes mais nous pourrions avoir quelques principes pour l’exemplarité de nos mobilités. A suivre

Le travail parlementaire

J’ai déposé cette semaine mes premiers amendements sur le projet de loi pour protéger le pouvoir d’achat des français.es. Là encore, il me faut évoquer les conditions plus que contraintes pour faire cet exercice. En fait nous avons reçu le projet de loi du gouvernement le mercredi et le dépôt de ces amendements devait se faire avant le samedi 17 h, autant dire sans peu de temps et sans recul véritable (même si des parties du texte ont fuitées en amont).
Un projet de loi a été voté après avoir été amputé d’un article et amendé par les oppositions. La majorité minoritaire a pu mesurer les difficultés qu’elle rencontrera lorsque les votes des oppositions convergeront. Et je le dis, c’est une convergence fortuite, il n’y a évidemment aucune coalition comme veut le faire dire la majorité. Il y a des points de vue qui se rejoignent, d’ailleurs pas toujours avec les mêmes argumentaires.
L’étude du texte a commencé par une Motion de rejet du texte déposée par LFI qui si elle avait été votée aurait renvoyé le gouvernement à revoir sa loi. Elle n’aurait donc pas été étudiée par les parlementaires.
J’ai découvert à cette occasion les subtilités des votes. Il y a des votes à main levée avec les présent.es dans l’hémicycle et des votes dits publics lorsqu’un groupe le demande et dans ce cas, c’est un vote électronique. Le temps de vote dure 3 secondes !!. Il faut être à sa place et appuyer au bon moment sur le bouton de vote.
Problème, vous êtes parfois en même temps en commission et il vous faut rejoindre à temps l’hémicycle et avoir le temps de voter.
C’est la mésaventure qui m’est arrivée lors du vote de la Motion de rejet. Disons d’abord que nous avons découvert très tardivement cette Motion et qu’il était difficile de se positionner, d’autant plus en étant en commission au même moment (c’était mon cas et j’y défendais mes amendements en autre.). Mais j’étais favorable à cette motion. Arrivé à la dernière minute, j’ai voulu voter, mais en rejoignant ma place, celle-ci était occupée. En effet quand l’hémicycle n’est pas plein les député.es se placent librement.
J’ai dû m’en expliquer auprès d’électeurs et d’électrices. J’ai appris que j’aurais pu signaler à l’huissier que j’étais là, mais mon vote n’aurait pas modifié le résultat, il aurait cependant été pris en compte. Mon apprentissage se poursuit 🙂 .
Bref après le rejet de cette motion, le texte a été étudié et au final j’ai voté contre mais sans que cela contribue à une majorité. Il a été adopté.
J’ai aussi découvert que le texte en cas de vote négatif aurait pu être à nouveau présenté par celles et ceux qui le portent, une sorte de deuxième chance. Discutable du point de vue démocratique.


À suivre d’ailleurs un travail sur le règlement de l’Assemblée pour faire progresser la démocratie, sujet qui me tient à cœur et pour lequel je vais lancer une réflexion dès la rentrée.
Voilà encore une semaine riche, mouvementée et très dense.
Je dois le dire en conclusion, je rêve de repos, mais ce n’est pas encore pour tout de suite.
Merci de vos lectures et n’hésitez pas si vous avez des questions !