En Indre-et-Loire, l’écologiste Charles Fournier abrite, dans les locaux de sa permanence, des familles étrangères sans logement. Trois d’entre elles y dorment depuis des semaines. Toujours dans l’attente d’un hébergement d’urgence.
Mickaël est posé sur les genoux de Maxime. Il fait des puzzles. Des boissons, des chips et de la paperasse sont étalés sur la table. Marvellous, lui, fait des grimaces. Il court un peu partout. Les marmots font du bruit après une nouvelle journée en maternelle. Ils rigolent à voix haute sous le regard des adultes. Tout paraît banal au premier regard. Un lundi soir comme un autre. Nous sommes dans la permanence parlementaire du député écologiste de Tours, Charles Fournier, qui a décidé d’héberger des familles à la rue. Les frangins, Mickaël et Marvellous, 3 et 5 ans, sont originaires du Nigeria. Leur mère est à l’étage. Elle est fatiguée. Ils se baladent dans la permanence comme à la maison, en chaussettes.
Trois familles dorment depuis des semaines dans les locaux du député. Son attaché parlementaire, Maxime Poumerol, a endossé le rôle de nounou. Il jongle entre les dossiers politiques locaux et le besoin des familles. Charles Fournier fait son entrée. «Bonne nouvelle», dit-il. Une place a été trouvée pour Kadiatou, une femme enceinte, originaire du Liberia, dans une auberge de jeunesse de la ville. Une chambre pour sept nuits. Presque un miracle. Il monte à l’étage pour lui annoncer. Elle l’écoute, sans moufeter, sans rien dire. Les mots ne sortent presque plus. Il la conduira dans son nouveau refuge après le dîner.